Les initiales EMDR signifient Eye Movement Desensitization and Reprocessing c’est-à-dire désensibilisation et retraitement par des mouvements oculaires.
L’EMDR est une méthode qui permet de résoudre les conséquences psychologiques, physiques et relationnelles liées à des expériences de vie traumatisantes.
Par des mouvements oculaires de gauche à droite – ou des tapotements sur les genoux, le cerveau va être sollicité de façon différente et retraiter les informations stockées de façon dysfonctionnelle. Une fois traité, l’épisode traumatique est « rangé » et ne vient plus perturber la personne.
Pourquoi l’EMDR ?
Quand des expériences inquiétantes se produisent, elles sont stockées dans le cerveau avec toutes les images, les sons, les pensées et sentiments qui l’ont accompagné au moment de l’événement. Par conséquent, les pensées et les sentiments négatifs de l’événement traumatique sont « emprisonnés » dans le système nerveux.
Puisque le cerveau ne peut pas traiter ces émotions, l’expérience et les sentiments qui l’accompagnent sont souvent supprimés de la conscience. Cependant, la détresse continue de se manifester dans le système nerveux, où elle cause des perturbations dans le fonctionnement émotif de la personne.
La thérapie EMDR « débloque » la mémoire et les émotions négatives stockées dans le système nerveux, puis, elle aide le cerveau à re-traiter l’expérience traumatique (au sens de traitement de l’information) pour qu’elle soit enfin « digérée ». L’EMDR permet de traiter les informations douloureuses bloquées, de mobiliser les ressources psychiques et de restaurer une estime de soi déficiente.
Quels sont les principaux symptômes ?
Les principaux symptômes s’expriment sous forme d’images, de pensées, de cauchemars qui s’imposent de manière répétitive, involontaire et douloureuse.
Parfois des flash-backs soudains replongent la personne dans le passé, lui faisant revivre la scène comme si elle y était encore. La personne vit un état d’angoisse, de stress permanent. Cette reviviscence survient spontanément, à la suite d’un stimulus (son, lieu, odeur…) ou encore lorsque la vigilance est moindre (phase d’endormissement). Elle entraîne des manifestations émotionnelles douloureuses, de la peur, des sensations physiques désagréables telles que sueurs, pâleur, tachycardie, raidissement…
Les pensées, les discussions, les personnes, les lieux rappelant l’événement traumatique peuvent être systématiquement évités ; ce qui restreint considérablement la vie sociale, familiale, professionnelle.
La tristesse, le manque de goût et d’élan vital, l’indifférence affective et émotionnelle sont souvent associés.
L’état de stress entraîne un état d’hypervigilance, des réactions de sursaut, de l’irritabilité, des difficultés de concentration, des troubles du sommeil…
=> Tous ces troubles peuvent affecter et altérer sévèrement la qualité de vie au quotidien de la personne et de ses proches.
Les sources de danger et de souffrance pouvant déclencher des troubles du stress post-traumatiques :
- être témoin d’un événement traumatisant (catastrophe naturelle, attentat, agression, accident)
- la perte d’un parent/d’un enfant, la mort d’un proche…
- être victime ou témoin d’agression sexuelle, d’inceste
- la maltraitance physique et psychologique : être dénigré, moqué, menacé, puni injustement
- l’abandon
- le harcèlement
- vivre au milieu de problèmes familiaux (problème d’alcool ou psychiatrique; divorce de ses parents)
- s’occuper de ses parents en étant enfant
- la douleur intense suite à une blessure ou une opération, la chirurgie pendant l’enfance, les traitements médicaux et dentaires…